Publié le
08
April
2024
Mise à jour le
7
minutes

Code vs NoCode : Que choisir pour développer de son projet ?

Alicia
Birouste
Dimitri
Nicolas

Tu as un projet digital, mais tu ne sais pas comment le faire développer ? Qu’est-ce qui correspond le mieux à ton budget ? À tes délais ? Ou encore à tes process ?

Avec les récentes innovations en matière de construction digitale, il peut être compliqué de faire le bon choix. Il y a quelques années, le NoCode est arrivé comme un ensemble de technologies révolutionnaires pour développer son produit ou son service en ligne. Considéré comme accessible et rapide, il est devenu la “baguette magique” qui résout toutes les problématiques des entrepreneurs. Est-ce bien le cas cependant ? Peut-on tout faire en NoCode ou vaut-il mieux tenter une approche traditionnelle en code ?

Dans cet article, nous aborderons les développements NoCode et code afin de comprendre laquelle de ces deux approches est la plus adaptée à ton projet.

Rappel des définitions Code et NoCode

Qu’est-ce que le code ?

Le code, encore appelé codage informatique ou programmation désigne un langage qui permet l’écriture de programmes informatiques dans le but de développer des logiciels. La rédaction du code source d’un produit digital passe donc par de la programmation.

Son origine remonte en 1936, avec la publication d’un article de Alan Turing au sujet de sa machine de Turing, premier calculateur universel. Turing devient en quelque sorte, le fondateur des concepts et des termes “programmation et programme”.

Pour coder un logiciel, on utilise donc des langages de programmation qui diffèrent selon le développement du front-end (Html, CSS ou encore javascript) ou du back-end (PHP, Python ou Ruby), associés à des frameworks (boîtes à outils associés à chaque langage).

Vue du code source de la page d’accueil du site SuperForge

Qu’est-ce que le NoCode ?

Le NoCode regroupe des technologies de programmation qui permettent de développer des produits digitaux ou des automatisations sans avoir à écrire de ligne de codage informatique.

Le code source existe bel et bien, il est juste sous-jacent à l’interface visuelle utilisée pour concevoir le produit. Cette interface propose des blocs préconçus à ajuster comme on le souhaite grâce à un système de glisser-déposer. Le produit est alors développé sur la plateforme de l’outil et nécessite son fonctionnement pour exister.

On estime que les outils NoCode ont fait leur apparition dans les années 70 avec le WYSIWYG. Ce système permettait de faire de la mise en page en ligne par le biais d’une interface qui affichait la modification du texte en direct sans balisage.

Outil NoCode Webflow pour la construction de sites internet.

Pour aller plus loin, tu peux lire Le NoCode c’est quoi ?

Les principales différences entre Code et NoCode

Même si l’avènement du NoCode a donné des sueurs froides aux développeurs à travers le monde, il faut bien comprendre que cette technologie possède, tout comme le code traditionnel, son lot d’avantages et d’inconvénients.

En outre, tous les projets ne sont pas développables en NoCode, au même titre que tout projet ne nécessite pas forcément de développement en langage de programmation traditionnel. Il convient de réfléchir à ce qui conviendra le mieux au projet. Voici les différences à connaître d’après nous.

Le niveau de complexité

Si le projet est simple, mieux vaut se diriger vers du NoCode pour bénéficier de sa rapidité de développement. Le NoCode est en effet idéal pour construire vite afin de tester son produit sur le marché et ajuster selon les retours des utilisateurs.

Si le projet est très complexe, alors passer par le code traditionnel peut faire sens cependant il faut prendre en compte le temps de développement et le coût à venir. Par exemple, un MVP peut-être considéré comme un projet simple tandis qu’une app qui a besoin d’une géolocalisation en temps réelle et d’une BDD énorme comme Uber ou Uber Eats sera considérée comme complexe.

Il existe toutefois des points de vigilances à ce sujet. Les outils NoCode évoluent de plus en plus vite. Ils deviennent de plus en plus performants, aussi, cette frontière sur la complexité tend à se dissoudre. Aujourd’hui il est possible de construire des applications web ou des sites Internet très performants en NoCode à condition de prévoir dès le départ les outils adaptés et de le concevoir comme un produit évolutif et scalable.

“À moins de vouloir développer le prochain Facebook, le NoCode peut convenir dans 90% des cas.” - Dimitri Nicolas.

Le niveau de vitesse de développement

Sur cet aspect il n’y a pas match. Le NoCode l’emporte en général haut la main. Le système de bloc préconçu et de glisser-déposer rend le développement rapide et intuitif. En règle générale, construire en NoCode se veut 3 à 5 fois plus rapide qu’en code traditionnel. Nous n’avons jamais fait de vraie comparaison sur un même projet, à expertise équivalente pour se faire une idée. Ce serait un exercice intéressant ceci dit.

Même le LowCode qui est savant mélange de code et NoCode se veut plus rapide que du code. Petit bonus, comme c’est plus rapide, c’est aussi moins cher.

Ton choix dépendra certainement des délais qui te sont alloués. Le time to market est devenu un des premiers critères pour se démarquer de la concurrence et prendre sa place sur le marché.

Le niveau de personnalisation

Un projet construit avec du NoCode peut-être limité dans sa personnalisation car le développement se fait à partir de briques préconçues. Certains outils proposent alors d’ajouter du code pour aller plus loin dans la customisation et proposer ainsi un design pixel perfect.

Aujourd’hui, on peut aller très loin dans le sur-mesure en NoCode si on choisit le bon outil mais il est probable qu’on ne pourra peut-être pas pousser la personnalisation aussi loin que le code traditionnel qui ne possède que peu de limites à ce niveau.

Le niveau de l’expertise technique

Apprendre un langage de programmation c’est la même chose qu’apprendre une nouvelle langue. C’est long et fastidieux.

L’apprentissage des outils NoCode est plus accessible, toutefois ce n’est pas pour autant simple. Il y a toute la logique de développement à connaître derrière. Développer en NoCode, ce n’est pas juste poser un bouton, une image ou un texte quelque part, il faut aussi comprendre les workflows qui conduisent toute l’application ou le site web ainsi que tout le wording spécifique associé. En somme, au-delà de l’outil, l’expertise technique liée aux méthodes de développement reste sensiblement les mêmes.

C’est pourquoi le NoCode plaît tant aux profils non-tech. Un site web hébergé sur le CMS Webflow par exemple, peut-être géré par une équipe marketing en autonomie complète une fois construit. L’ajout ou la modification de contenus ne demande pas l’intervention de techniciens.

Le niveau d’évolutivité et de maintenance

Le code comme le NoCode proposent un bon niveau d’évolutivité. Le code n’a que peu de limites sur le sujet et le NoCode est parfaitement scalable s’il a été conçu dès le début du projet comme tel.

Côté maintenance serveurs et hébergement, le code nécessite des compétences techniques pour gérer la maintenance ou les mises à jour de l’application ou du site web tandis que les plateformes des outils NoCode s’occupent automatiquement de cet aspect.

Le niveau de sécurité

Le NoCode a longtemps bénéficié d’a priori peu flatteurs sur la sécurité de par son manque d’accès au code source. Cependant, il faut savoir que la plupart des outils mettent un point d’honneur à améliorer leur sécurité en continu. Ainsi beaucoup d’outils proposent des fonctionnalités liées à la sécurité de manière native quand il faut penser à les développer en code traditionnel.

Il est conseillé d’observer deux points de vigilance :

  • Le lieu d’hébergement des données et comment elles transitent pour être conforme aux lois et au RGPD.
  • La sécurité liée à l’humain qui a développé le produit car nul n’est à l’abri d’une erreur.

Le niveau de flexibilité

Lorsque l’on développe en code, modifier un produit digital en cours de route en utilisant du code prend un certain temps.

Avec le NoCode, le produit se construit visuellement sous nos yeux en temps réel ce qui permet d’ajuster, de modifier les fonctionnalités facilement ou même de pivoter en cours de route.

Chez SuperForge par exemple, nous associons les méthodes agiles avec le NoCode pour développer par sprint d’une semaine. Chaque semaine, l’avancée est donc présentée au client qui peut valider et voir en direct l’avancée. Cela permet de mieux gérer le projet et de voir où en va.

Le niveau de limites du NoCode

Chaque outil NoCode possède ses limites. Il peut s’agir par exemple du nombre d’utilisateurs maximum que la plateforme peut supporter, du nombre de workloads (capacité de l’app à répondre à une requête) ou encore du lieu de transit et d’hébergement des données. Même en ajoutant du code, on ne peut aller au-delà des limites de l’outil. Toutefois, ces limites ont tendance à être repoussées avec l’évolution du NoCode.

Dans quels cas utiliser le code ou le NoCode ?

On peut presque tout faire en NoCode maintenant :

  • Site web.
  • Application web ou mobile (SaaS, marketplace, etc.).
  • Outil métier (outils internes personnalisés type ERP, CRM, SIRH, etc.).
  • POC, prototype et MVP.

Le NoCode est particulièrement conseillé si :

  • Tu souhaites t’impliquer dans la construction de ton produit en temps réel.
  • Tu dois aller vite.
  • Tu n’as pas le budget pour du dev traditionnel.
  • Tu es dans un mindset “test and learn”, c’est-à-dire que tu construis en testant le marché et en prenant en compte les retours des utilisateurs pour faire évoluer le produit.
  • Tu veux faire collaborer tes utilisateurs ou tes équipes dans le cadre d’un outil interne, pour co-construire le produit adapté qui rendra tout le monde plus productif et heureux.

Un développement en code correspondra plutôt aux produits digitaux complexes qui agrègent beaucoup de données ou aux entreprises qui n’ont pas de contrainte temps et argent.

Actuellement, le code est plutôt indiqué pour construire :

  • Des jeux vidéo (même si le NoCode a déjà bien pris sa place dans ce domaine).
  • Des projets construits en local (directement sur les machines de l’entreprise). Par ailleurs, certains outils NoCode proposent l’auto-hébergement.
  • Des projets qui nécessitent plus de 3 développeurs en parallèle.

L’alliance du code et du NoCode comme solution

Appelé LowCode, cette alliance prône l’utilisation d’outils NoCode dans lesquels a été ajouté du code traditionnel. C’est une combinaison intéressante car elle tend à prendre en compte le meilleur des deux parties.

Il est intéressant de garder en tête également que construire un produit en NoCode n’empêche pas le code pour autant.

En effet, il est possible de développer son produit en NoCode ou LowCode pour tester son marché et challenger ses fonctionnalités auprès des utilisateurs puis de construire en code après et en parallèle pour continuer sa croissance.

Pour en savoir plus sur le LowCode, tu peux lire Le LowCode c’est quoi ?

Alors, quelle approche choisir pour un développement efficace ? Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse en réalité. L’important pour effectuer le bon choix, c’est de bien cadrer son projet et de trouver ce qui lui correspond au mieux.

En prenant en compte tes contraintes de temps, de budget et ton mindset, tu peux déjà te diriger vers l’une ou l’autre des solutions. Un doute persiste ? La majorité des agences web proposent des rendez-vous gratuits pour parler du projet. C’est aussi notre cas alors n’hésite pas à booker 30 min de call pour t’assurer que tes choix sont pertinents vis-à-vis du développement de ton projet 😉

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